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La fin du spectacle.

Publié le par Lorens56100

Je vais me retirer.

Je vais me retirer.

La fin du spectacle !
Je suis là et las et la mort me caresse, elle est venue me chercher.
L'heure est venue de laisser place à d'autres vies.
J'étais, je ne suis plus.
J'étais, ici, un court instant un enfant, un adolescent, un jeune adulte, un homme, un père, un vieil homme, j'étais à travers tous ses passages de vie un humain qui a fait sa tournée. Et tous ces passages m'ont permis de goûter à plusieurs existences.
J'ai eu plusieurs vies, plusieurs morts, plusieurs naissances et renaissances.
J'ai traversé de multiples transformations.
Aujourd'hui, je suis là et las et la mort caresse mon corps. Ce corps que j'ai trimballé et vu se transformer et se dégrader.
Je pensais avoir le contrôle sur lui et par surprise, il m'échappait en m'obligeant à m'aliter par une grippe ou une quelconque mal-a-die.
Ce corps a été mon véhicule qui m'a fait découvrir des lieux et des visages par centaines mais c'est toujours lui qui a eu le dernier mot.
Il savait prédire mon avenir.
Rien ne lui échappait, il ressentait tout.
Mon corps, mon allié ou mon ennemi, je choisissais en fonction du regard que je portais sur lui.
C'est pourtant grâce à lui que je savais si une amante m'était infidèle ou aimante, mon corps me le signalait par mes multiples sensations.
Il suffisait de lui faire confiance et d'écouter les signaux qu'il m'envoyait.
Malheureusement, je l'ai très peu écouté.
Je préférais le déni à ma réalité que je refusais de voir.
Je ne pouvais pas accepter l'idée que l'autre puisse me mentir.
Mais à force de répéter les mêmes erreurs, j'ai fini par l'écouter et le décoder. Ainsi, j'ai compris que j'étais le premier à me mentir.
Mon corps était donc mon allié, il me préservait du mensonge, de la trahison et de l'inacceptable.
Il se fermait dès qu'un danger faisait irruption.
Et cette fermeture m'indiquait un dysfonctionnement de ma part ou des autres. Je pouvais, en effet, être le premier à me saborder en négligeant mon propre corps. Mon sublime véhicule qui travaillait sans relâche.
Aujourd'hui, il a fait son temps, il n'est plus en état de marche. Pourtant, c'est encore lui qui me fait savoir que la mort est là, toute proche pour soulager et libérer mon âme qui a besoin de repos et de réconfort.
Mon corps est douloureux et épuisé.
Il a bien travaillé.
24 heures sur 24, et pendant plus de 90 ans, il m'a accompagné.
Aujourd'hui, la mort va me l'enlever et tout en moi va s'éteindre.
Il ne restera plus de moi que l'amour que j'ai offert à ceux et celles qui ont croisé mon chemin. Nous nous sommes fait du bien, nous permettant ainsi de poursuivre notre traversée semée de péripéties et d'imprévus.
J'ai offert ce que je j'avais de mieux avec ce que la vie m'a donné.
La mort me caresse, elle vient m'offrir un doux et silencieux repos.
C'est la fin du spectacle.
Je vais me retirer.

Lorens56100 "La fin du spectacle" le 5 mars 2020

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Soli'tu'de

Publié le par Lorens56100

Dans le mot solitude, je découvre soli'tu'de.
Solide sans le "tu".
Le "tu", c'est toi, l'infidèle qui est parti, m'a quittée pour un ailleurs meilleur, pas meilleur que moi mais meilleur pour toi, un meilleur qui remplit ton vide intérieur.
Je choisis d'être solide sans toi alors que j'aurais pu faire de ma soli'tu'de, un vide, un gouffre, un enfer.
Être solide pour accueillir avec courage cette soli'tu'de sans toi.
Prendre le temps de ressentir ton absence et ma présence.
Soli'tu'de, je m'en fais une amie attentive. À mon écoute.
Soli'tu'de, un havre de paix et un lieux de silence.
Soli'tu'de est fidèle, toujours rassurante; elle m'accompagne vers moi sans toi.
Soli'tu'de m'éveille.
Je n'ai besoin que de sa présence douce et enveloppante.
Soli'tu'de, une alliée qui lie et relie.
Je suis solide. Tout est calme en moi.
Je ne dépends plus de toi, toi qui a eu peur de te confronter à ton vide intérieur alors que le vide, personne à part toi, ne peut le combler.
Seule soli'tu'de le peut.
J'accueille soli'tu'de. Celle qui me montre qui je suis aujourd'hui.
Courageuse et solide.


 Lorens56100 "Soli'tu'de",25 février 2020

Courageuse et solide.
Courageuse et solide.
Courageuse et solide.
Courageuse et solide.
Courageuse et solide.
Courageuse et solide.
Courageuse et solide.
Courageuse et solide.

Courageuse et solide.

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Un mort vivant.

Publié le par Lorens56100

Je suis insensible à la douleur.

Celle qui est anesthésiée en moi, je l'anime à travers vous, mignonnes.

Quand je vois ou entends votre souffrance, je soulage la mienne qui s'est tue sous les coups de mon père. Il se défoulait sur moi à coup de ceinturon et de torgnoles.


Vous croyez, mignonnes que j'aime vous voir pleurer ou crier sous mes coups, détrompez vous, j'ai surtout besoin d'exister à travers vos larmes. Vos joies me sont insupportables. Vous voir souffrir me procure un tel soulagement.


Vous croyez que je suis rempli de plaisir quand vous avez mal, détrompez vous, je suis tel un drogué à la recherche d'un shoot afin de remplir l'abîme de mon existence.


Vous ne voulez plus souffrir, alors je vous conseille de ne pas trop irradier de joie de vivre, car je risque de vous saper le moral et de vous faire très très mal.
Vous ne voulez pas que je vous nuise, alors éviter de me sourire ou de rire.
Votre lumière me brûle.
Vous portez la vie en ébullition que je ne ressens plus, celle qui m'empêche de ressentir et de jouir de mes sens.
Je vous ferai souffrir jusqu'à votre dernier souffle.


Je ne suis pas un bourreau, détrompez vous, votre bonheur n'est qu'un fardeau, une torture qui vient mettre en lumière ce qui est mort en moi.
Je suis un mort vivant se nourrissant de votre substance, je vis à travers vos cris et vos larmes.


Grâce à vous, je trouve un sens à ma vie de père et de mari sans soucis.
Mignonnes, votre insouciance est votre perte mais le maintien de mon équilibre de bon père de famille.
Je suis un homme respecté dans mon entourage. Ils ignorent tous mon besoin compulsif à vous voir pleurer et crier de douleur, excepté vous mes mignonnes.
Je fais semblant d'être vivant alors que tout est mort en moi. Grâce à vous mignonnes, la vie est tranquille par chez nous.
Je suis un mort vivant qui envie votre joie de vivre et à besoin de l'étouffer pour survivre.
Je suis un mort vivant.

Lorens56100 "Un mort vivant", le 11 février 2020

Éteindre votre lumière qui me brûle.

Éteindre votre lumière qui me brûle.

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Quand je te dis "Je t'aime" ?

Publié le par Lorens56100

"Je t'ai-me-"
Tu es un met délicieux.
J'aime te dévorer.

"Je t'aime"
Je t'ai-à moi-
Tu es à moi-
J'aime te posséder.

"Je t'aime."
Je t'ai choisi pour me faire du bien.
Tu m'as choisie pour  te faire du bien.
Je t'aime pour satisfaire nos besoins.

"Je t'aime"
Je suis inspirée par toi.
Tu es ma source d'inspiration pour aller vers le meilleur de moi.
J'aime ce que tu m'inspires.
 
"Je t'aime"
Je vais vers moi jusqu'à toi.
Tu vas vers toi jusqu'à moi.
J'aime aller nous rencontrer.

"Je t'aime"
Je suis moi avec toi.
Je suis moi sans toi.
Avec toi, ma joie se multiplie.
Je suis la source qui s'écoule, débordante d'amour.
J'aime m'ouvrir à ma source infinie et te l'offrir.

Que se cache-t-il derrière votre "Je t'aime" ?
 
Lorens56100, "Je t'aime" 12 décembre 2018
 
Quand je te dis "je t'aime"....
Quand je te dis "je t'aime"....
Quand je te dis "je t'aime"....
Quand je te dis "je t'aime"....
Quand je te dis "je t'aime"....
Quand je te dis "je t'aime"....

Quand je te dis "je t'aime"....

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Moi, dans tous mes états.

Publié le par Lorens56100

Je suis Moi et pourtant quand vous me voyez, vous voyez ce que vos yeux formatés veulent bien voir.
Votre regard me limite à vos propres expériences et préjugés.
Je me sens Moi, à la fois homme et femme dans un corps humain avec des attraits féminins.
Je ne mutilerai jamais ce que la nature m'a offert, un corps agile, gracieux et athlétique et aussi un sexe de femme.
Je suis attiré,e sexuellement autant par les femmes que les hommes.
Et cela fait de moi, un humain qui a l'embarras du choix pour satisfaire ses besoins sexuels. Aujourd'hui, je suis accompagné,e par une femme dont je suis amoureux,se.
Lydia était avant de me rencontrer uniquement attirée par les hommes.
Quand nous nous sommes rencontrés, cela a été d'abord une rencontre professionnelle.
Nous nous sommes rencontrés lors d'une exposition de photos.
J'exposais des photos dans un café et lors d'un vernissage, elle était là et elle souhaitait m'acheter une de mes photos sur le thème du dévoilement.
Elle se sentait fascinée par la justesse de mon regard poser sur la nudité des femmes.
Quand je me suis mis à la séduire, elle n'a pas vu la femme en moi, c'est bien l'homme qu'elle a vu.
Ce jour là, j'étais habillé en homme, élégant, à l'allure d'un dandy.
Elle aime le raffinement et non la vulgarité et la brutalité.
Elle aime les hommes sensibles et intelligents.
Parfois, j'aime aussi m'habiller en robe ou en jupe, j'aime les beaux tissus, je crée mes propres vêtements.
Cette femme accepte mes excentricités.
Elle aime ma liberté et ma créativité.
Avant de me rencontrer, elle se sentait très mal à l'aise avec son corps de femme.

Des hommes inexpérimentés avaient dénié son corps.
Cette femme est divinement délicieuse.
Son corps est délicat, son esprit est vif, son âme est pure.
Cette femme fait vibrer tout mon être.
Avec elle, je me sens un simple mortel qui vibre à l'unisson.
À ses côtés, je me sens moi dans un corps d'humain.
Et c'est mon corps de femme qui lui a permis de se reconnecter et de s'allier au sien.
Depuis que nous nous connaissons, cette femme s'est mise à peindre des mots sur mes photos et ensemble, nous avons publié un livre sur le thème "Moi, dans tous mes états".
Avec elle, je suis moi dans toutes mes dimensions.
Ensemble, nous avons fait le tour du monde, les plus beaux voyages intérieurs.
Ensemble nous avons dévoilé et découvert tous les états.
Les états d'âme, et les états d'être.
Avec elle, je suis Moi, complet,e et comblée.
Homme et femme, un humain fort et fragile à la fois.
Moi, tout simplement.

Lorens56100 "Moi, dans tous mes états" 10 janvier 2020

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Un psy ! Pour quoi faire ?

Publié le par Lorens56100

Mon mari m'a conseillé de voir un psy, mais pour quoi faire ?

C'est vrai, je râle souvent ces derniers jours mais, c'est normal, rien ne va par chez nous.

Le petit est toujours malade, les collègues sont en arrêt de maladie, et mes parents deviennent séniles. Et mon mari rentre de plus en plus tard du boulot et moi aussi. Mais quand je rentre, rien n'est fait, c'est à moi de crocher dedans pour faire le ménage et à manger pour des affamés.

Alors, je râle. Je râle pour me donner l'énergie, le peu qu'il me reste pour agir. Oui, je râle, c'est normal avec la vie que je mène, franchement, à qui ça pourrait faire rêver ?

Mon mari veut que je vois un psy, mais moi, je préférais qu'il rentre plus tôt du boulot et qu'il s'occupe du petit au lieu de rentrer juste pour mettre les pieds sous la table mais lui, il pense que j'en fait trop, normal, lui, il n'en fait pas assez à la maison.

Du coup, c'est devenu la guéguerre alors j'ai eu l'idée que c'est le couple qui avait besoin de voir un psy.

Le psy allait nous offrir un espace ouvert pour parler librement sans râler, sans se crêper le chignon, sans se faire la guerre.

Donc, nous voilà tous les deux chez le psy.

Un psy, c'est un professionnel qui s'engage à nous aider à mieux nous comprendre et surtout il nous guide vers une terre inconnue qui est celle de quitter l'orgueil, la guerre et la souffrance, il nous guide sur le chemin de la paix.

Le psy nous aide à faire la paix avec nous même et les autres.

Mon mari finit enfin par comprendre que les choses ne se font pas toutes seules à la maison, après le boulot, il y a la vie de famille. Il prend conscience qu'il en fait dix fois trop dans son entreprise aux dépends de sa propre famille et de sa femme qui elle aussi en fait dix fois trop au boulot et à la maison pour que ça tourne à peu près rond mais à cette allure, c'est nous tous qui allons nous éclater en morceaux.

Maintenant, je sais enfin à quoi ça sert un psy, il sert à recoller les morceaux, c'est un chirurgien de l'âme. Tout ce qui est détruit de l'intérieur, il les recolle avec notre accord, morceau après morceau.

Un psy, pour quoi faire ? Maintenant, je ne me pose plus la question, un psy, c'est le professionnel qui fait une révision de notre véhicule intérieur. Alors, mon mari et moi, on aime bien faire une pause de temps à autre chez notre psy et vérifier si nos véhicules s'accordent bien ensemble afin de poursuivre ensemble notre belle aventure de la vie. Depuis qu'on a pris soin de recoller les morceaux, il fait bon vivre par chez nous. Mon garçon n'est plus malade, j'en fait moins au boulot, et je retrouve vers 18h30 au lieu de 20h30 mon chéri et ensemble nous préparons le dîner, nous nous entraidons davantage et depuis hier, je viens d'apprendre que j'étais enceinte, ben oui, depuis quelques mois, on fait de plus en plus l'amour et franchement, cela n'a jamais été aussi bon.

Un psy, ça fait du bien.

 

Lorens56100 "Un psy, pour quoi faire?" 17 septembre 2018

Un psy, un temps pour soi.
Un psy, un temps pour soi.
Un psy, un temps pour soi.
Un psy, un temps pour soi.
Un psy, un temps pour soi.
Un psy, un temps pour soi.
Un psy, un temps pour soi.
Un psy, un temps pour soi.

Un psy, un temps pour soi.

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Je rayonne

Publié le par Lorens56100

Je suis en paix, mon esprit se détend. 
Je m'ouvre à tous mes sens et je sens mes cellules vibrées.

Je rayonne.

J'ai besoin de mon rayonnement.
Je n'ai pas besoin d'être proche de quelqu'un quand à ses côtés, mon rayonnement s'éteint. 
Une personne qui m'utilise pour son unique profit crée chez moi de la confusion, de l'immobilisme et me plonge dans la noirceur de son âme.

Je m'ouvre à l'amour quand je suis réchauffée et bouleversée par le sentiment d'être remplie de joie et de liberté. 
Je sais quand je suis au contact de l'amour. 
Je suis parcourue par un torrent de vibration qui m'émeut au plus profond de mon être. 
Je me laisse porter par cette vibration intense et salvatrice.
C'est elle qui nourrit mon rayonnement.

Une personne qui m'utilise me range rapidement dans un tiroir dès qu'elle n'a plus besoin de moi.
Oui, je suis sa servante d'un instant mais aucunement l'être avec qui elle veut faire l'expérience de l'amour qui fait pleurer et réchauffer nos âmes sœurs.
Je suis là pour la satisfaire.
Elle est incapable de s'éveiller à mon être, à son contact ma lumière s'éteint.

Quand le cœur s'ouvre et les sens s'éveillent, l'énergie circule, le rayonnement apparaît.

Si vous me voyiez m'éteindre, c'est que j'ai cessé de faire l'expérience de l'amour qui réchauffe et fait vibrer mes cellules.
Je me suis placée au mauvais endroit, là où le courant d'amour ne passe pas et ne passera jamais.

Quand je fais l'expérience de l'amour, je vibre, je rayonne. 
Je suis éveillée. 

Si vous me voyiez m'éteindre, venez me le dire, c'est que je n'ai pas vu que je n'alimente pas le cercle vertueux de l'énergie qui vibre en moi et dans toutes mes cellules.

Je vous remercie de votre belle attention.
Elle m'émeut et me voilà, je rayonne.

Je vous remercie de prendre soin de mon rayonnement et de m'aimer. 

Et si vous ne savez pas m'aimer, ayez le bon réflexe de vous éloigner de moi, et de ne plus m'utiliser.
Passez votre chemin.
Je vous remercie d'ouvrir votre coeur avant de vous approcher de moi.
Mon rayonnement est précieux, il peut s'éteindre, il est si fragile.

J'ai la joie de ressentir l'amour et de le partager.

Je rayonne.

 

Lorens56100 "Je rayonne", le jeudi 28 novembre 2019

Je rayonne l'amour.
Je rayonne l'amour.
Je rayonne l'amour.
Je rayonne l'amour.
Je rayonne l'amour.

Je rayonne l'amour.

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"Le rat, souris"

Publié le par LORENS56100

"Le rat-souris"

Le rat qui se prend pour une souris.

Derrière une jolie souris séductrice se cache parfois voire malheureusement souvent un rat qui vous utilise pour glorifier son ego meurtri.
Il a besoin d'être flatté.

Évitez qu'il s'intéresse à vous. Cela vous évitera bien des embar/rats.


Pour repérer un imposteur rat qui se prend pour une souris, c'est facile, il a besoin des autres et de faire valoir pour se glorifier et se donner une consistance. Il est dépendant de vous.
Il vous fait croire que c'est vous qui avez besoin de lui et le pire c'est qu'il y arrive.
Vous tombez trop souvent dans le panneau parce que vous aussi vous êtes dépendant et ça il l'a bien senti.
Il n'y a pas de hasard que des souris-rats inconscients, englués dans leurs illusions.
Qui est l'imposteur ? Moi, toi, il, elle, vous....
Tout le monde tant que les souris-rats n'ont pas réussi à se sevrer de leur besoin compulsif à s'en-chaîner.


Le souris-rat est tout sauf libre, honnête et mature.
Le rat se fait croire d'être une mignonne grande souris aimante alors qu'il n'est qu'un petit rat effrayé qui se ment à lui-même donc aux autres.


Quitter sa peau de rat qui se prend pour une souris, c'est quitter son besoin irrépressible de tromper son monde.
Je commence par moi, je fais mon mea culpa et je décide d'être honnête avec moi-même, moi aussi, je me suis prise pour une mignonne petite souris alors que je suis comme tout le monde, petite et grande à la fois, fragile et forte, nulle et fabuleuse, rien et tout, triste et joyeuse, gentille et méchante, dépendante, indépendante, aimable, détestable, et rat....!!!

Allez souris hé, il suffit de se regarder en l'autre pour bien se voir et se voir sourire, c'est plus séduisant, non ?

Lorens56100"Le rat souris", le 26 septembre 2017

 

Souris hé !
Souris hé !
Souris hé !
Souris hé !
Souris hé !
Souris hé !
Souris hé !

Souris hé !

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La peur au ventre !

Publié le par Lorens56100

Il était un pays où régnait la peur au ventre et pour y survivre, il fallait toujours se soumettre au système pour ne pas s'attirer d'ennuis. Il suffisait de dire "Oui" et les ennuis disparaissaient par magie.
-Mme Truchemuche, venez demain dès 6h car Mme Pipemot est mutée à saint-Mirto.
"Oui, Mr le directeur, je serai à l'heure !"
-Et merde, j'avais prévu une sortie avec Marie Jeanne et de me lever tard pour une fois ! Je vais de ce pas écouter ma mélodie préférée qui me répète en boucle que je suis chanceuse de mon sort puisque je suis un trésor désiré par France et Victor, tes parents adorés, mon bébé".
Et voilà, Mme Truchemuche, grâce à cette douce mélodie magique, elle ne ressentait plus la colère rugir en elle. La colère est selon les habitants de son pays un poison mortel qui accélère le vieillissement et la misère.
Il faut savoir que dans ce pays, les habitants sans loyer signent leur arrêt de mort sur le champ.
Dans son pays, la nuit est sans pitié pour les "sans loyer".
Le froid, la maladie, les animaux errants... les entraînent droit en enfer.
Alors, tout le monde se tient à carreaux et ne pipe mot.
Mais un jour Mme Truchemuche avait oublié de fredonner les paroles calmantes de sa chanson préférée que ses parents lui chantaient depuis qu'elle était née, elle préféra se coucher sans y penser.

Tous les matins, elle était à 6h au travail à la société Tulorat faire du ménage.
Pas le ménage des sols, des vitres et des poubelles, non, elle devait passer à chaque ordinateur pour vérifier les données de chaque employé de la société. Cela lui prenait trois heures.
Après, elle allait à son bureau nettoyer tous les fichiers des clients dernièrement décédés ainsi que les clients embarrassants qu'il fallait jeter car ils devenaient trop chers pour la société.
Mme Truchemuche se chargeait de les appeler pour les virer. La Société Tulorat était une mutuelle de santé.
Ce même soir Mme Truchemuche s'endormit sans sa douce mélodie et l'inattendu se présenta, elle se réveilla à 10h le lendemain matin au lieu de 5h.
Elle appela aussitôt son médecin pour lui faire part de l'incident. Elle était affolée.
Cela ne lui était jamais arrivé.
Il lui fit un arrêt pour deux jours, elle devait se reposer.
Soulagée, elle se recoucha en oubliant encore de fredonner sa douce mélodie et retourna au travail trois jours après en se sentant changée.
Quelque chose clochait en elle, elle se mit à se questionner sur le sens de sa destinée et c'est là que les ennuis ont commencé.
Subitement sont apparues des nausées et une perte de son appétit, une lourdeur au coeur qui la réveillait toutes les nuits en sueur.
Elle appela à nouveau son médecin qui lui prescrit aussitôt des calmants mais au lieu de la soulager, ils lui provoquèrent des diarrhées. 
Et un jour, la société Tulorat l'a renvoyée, elle devenait gênante pour la société.

Souffrant en permanence dans son corps, elle ne trouva pas de nouveau poste, aucune société ne voulait d'elle et elle se retrouva à la porte de chez elle plusieurs mois après.
Son propriétaire anticipa les problèmes de loyer non payé.
Il la chassa de l'appartement meublé en lui laissant juste le temps de prendre ses valises et s'en était fini pour elle d'être à l'abri dans un douillet foyer.
Elle venait de s'installer dans cette ville où elle ne connaissait pas un chat pour l'héberger, ce qui lui aurait permis de se retourner.
Et là, elle allait devoir se confronter aux portes de l'enfer.
N'ayant presque plus un kopeck, elle avait juste de quoi s'acheter des vêtements chauds, une bonne paire de chaussures et un sac à dos où elle mit serviettes, gants, trousse de toilette, de quoi boire et manger. Elle décida malgré la peur au ventre et les douleurs permanentes de quitter la ville et de traverser le pays en courant pour retrouver l'océan à l'autre bout du pays.
Étrangement, elle ne croisa pas l'enfer, rien de cela. Au contraire, son corps se mit à se détendre et lui sourire.
Mais pourquoi la mélodie depuis qu'elle était née, l'avait-elle quittée?
C'est pourtant grâce à elle qu'elle retrouvait toujours le réconfort et le confort depuis la mort de ses parents, France et Victor.
En perdant travail et loyer, elle découvrit enfin le monde et surtout la joie de vivre.
Depuis toujours, elle était convaincue que le confort était le bonheur garanti alors que la joie, elle venait de la découvrir dans l'inconfort du dépouillement de soi.
Tous les "sans loyer" vivaient dans des sous-sols qui menaient aux portes du Paradis.
On pouvait y dire "Non" et chanter n'importe quelle mélodie. Tout le monde souriaient, chantaient, dansaient.

Ici, leur force était l'entraide et non l'esclavagisme du capitalisme.

Moralité, le confort, c'est la mort assurée et l'inconfort, une vie plus trépidante avant la mort.
Quoique l'on fasse, on va tous mourir.
Alors autant mourir de rire.

 

Lorens56100, "La peur au ventre", 10 décembre 2017

Mourir de rire.
Mourir de rire.
Mourir de rire.
Mourir de rire.
Mourir de rire.
Mourir de rire.
Mourir de rire.
Mourir de rire.
Mourir de rire.

Mourir de rire.

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"Au pays des gentilles filles dociles"

Publié le par LORENS56100

Au pays des gentilles, dociles et parfaites filles parce que c'est comme ça qu'on les aime.
Ne dit-on pas que c'est en forgeant qu'on devient forgeron ?

Ben moi, je me suis dit qu'à force de vouloir être gentille, docile et parfaite, je finirai vraiment par l'être.


J'ai donc appris dans mon pays à être une gentille fille parce que par ici, on n'aime pas les méchantes.
Donc, la méchante en moi, je l'ai mise au placard fermé, verrouillé parce que ici, ce n'est pas bien de la montrer. Mais alors pas du tout.
C'est pourquoi je me suis prise pour une gentille, docile et parfaite fille.
Je me suis prise aussi pour superwoman qui règle illico presto, tous les problèmes des autres.
Je me suis prise pour une fée du logis qui astique tout sur son passage, rien ne traîne même pas un grain de poussière, tout est javellisé, aseptisé, rien ne dépasse.
Je me suis prise pour une princesse irréprochable parce que par chez nous, ça fait bien d'être une femme parfaite, mariée à un prince, servi par sa serviable princesse.


Oh, que lis-je : "La femme parfaite est une connasse."
Quoi ? M'aurait-on menti ? 
Mais, je fais comment avec la méchante mise au placard,  parce que moi, je ne veux pas être "une connasse", je veux juste être aimée et ne pas faire de vague, parce que dans mon pays, c'est comme ça que j'ai appris.
Je me prends pour ce que je ne suis pas mais je croyais qu'à force de travailler dur j'allais être récompensée dans le futur.
Et je vois bien que ça ne marche pas, la méchante, elle n'arrête pas de frapper à la porte du placard. Elle me fait mal au crâne.


Quoi ?
Elle veut me parler ?
Non, non, je ne veux pas l'écouter !
Par ici, on n'aime pas les méchantes filles. Tais-toi, reste dans ton placard, tu es méchante et je ne veux surtout pas te voir.
Sale sauvage !


Par chez moi, on aime que les filles discrètes et dociles.
Et, moi, je veux qu'on m'aime.
-Ben oui, dans ton pays, on t'aimera ma fille mais sous conditions.
Oh, l'imposture!
On m'aurait donc menti, dans mon pays. La méchante ne serait pas si méchante que ça?
-Non, elle est ton alliée pour t'aider à te dé/chaîner.
Et la liberté, ça s'apprend aussi ? Et ça m'apporte quoi la liberté si on ne m'aime pas dans mon pays ?
-Moins de fatigue et moins de migraines, et surtout moins de lourdeur au coeur qui plombe ta bonne humeur. Tu n'as plus qu'à faire ce qu'il te plaît et à bien t'amuser, ma fille ! Et surtout évite ceux qui se prennent pour des princes charmants parce qu'ils n'existent pas dans la vraie vie et surtout, ils te font beaucoup pleurer.


Et l'amour pour de vrai, ça existe ?
-A toi, d'être vraie. Mais pour y arriver, ça te demandera du courage et de l'audace pour te confronter à la méchante que tu as muselé pendant tant d'année.
Bonne chance à toi, ma fille mal aimée.

Lorens56100, 31 Août 2017, "Au pays des gentilles filles dociles"

Au pays des gentilles, dociles et parfaites filles parce que c'est comme ça qu'on les aime.
Au pays des gentilles, dociles et parfaites filles parce que c'est comme ça qu'on les aime.
Au pays des gentilles, dociles et parfaites filles parce que c'est comme ça qu'on les aime.
Au pays des gentilles, dociles et parfaites filles parce que c'est comme ça qu'on les aime.
Au pays des gentilles, dociles et parfaites filles parce que c'est comme ça qu'on les aime.
Au pays des gentilles, dociles et parfaites filles parce que c'est comme ça qu'on les aime.
Au pays des gentilles, dociles et parfaites filles parce que c'est comme ça qu'on les aime.

Au pays des gentilles, dociles et parfaites filles parce que c'est comme ça qu'on les aime.

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