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les maux crient

J'ouvre les portes des possibles.

Publié le par Lorens

Tant que je me colle à mon besoin de contrôle sur moi-même et sur les autres, je resterai enfermée dans l'impossibilité de bouger. Je me sclérose, et me ratatine. Ouvrir les portes des possibles, c'est accepter l'idée de me plonger en moi-même pour y découvrir certes des trésors mais aussi des choses pas belles à voir. Quelles sont ces choses ? Mes lâchetés, mes mensonges, mes mesquineries, mes peurs, mes vengeances, mes personnages truqués.

En découvrant toutes ces choses, mon premier réflexe est de m'en défendre. Cela n'est pas possible que toutes ces choses puissent m'appartenir. J'ai fait tellement d'efforts pour être une femme comme il faut.
Quand je découvre que je suis aussi une femme mesquine et que cette femme en moi ne demande qu'à s'envoler vers plus de liberté, et de légèreté, je comprends que toutes ces choses cristallisées en moi ne sont que la conséquence d'une impossibilité à m'accepter complètement dans mes parts d'ombre et de lumière. Je m'aime qu'à moitié et les autres, je ne les aime aussi qu'à moitié. Et étrangement, ils me renvoient ce que je déteste le plus en moi. Mais, je m'arrange bien pour que cela ne m'appartienne pas.

Ah, ah !! L'autre est mon miroir. Et par miracle quand je me plonge dans le regard de l'autre en l'accueillant, j'ouvre la porte de tous les possibles.
L'univers est immense. Je suis un être illimité.
L'autre est mon miroir et celui que je déteste le plus au monde, est mon maître.
Et la personne que j'aime le plus, c'est la part de moi qui veut grandir.
J'ouvre les portes de tous les possibles en me regardant dans le regard des autres. Ils sont mon miroir. L'ombre et la lumière, les deux faces d'une même pièce. Lumineuse et sombre à la fois. Je suis l'ange et le démon. Je suis un être humain et je suis libre d'ouvrir les portes de tous les possibles.


Et ces possibles sont toutes les possibilités que j'ai de croire en mon propre pouvoir  pour changer ma destinée. Je n'oublie pas, je suis un être limité par un corps physique mais illimité par mon esprit. Je suis ce que je veux être. Je veux être amoureuse de la vie. Aimer vibrer dans cet instant. Cet instant précieux. Et je n'utilise ou n'abuse personne pour y arriver. Je me connecte juste à mon souffle de vie et m'éveille à tous mes sens. Je suis reliée à la vie, à tout mon être.

Lorens56100, "Les maux crient", avril 2018
Je suis l'ange et le démon.
Je suis l'ange et le démon.
Je suis l'ange et le démon.
Je suis l'ange et le démon.
Je suis l'ange et le démon.

Je suis l'ange et le démon.

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Je dis OUI à la liberté de choisir

Publié le par Lorens56100💃😀❤

Je dis OUI à la liberté de choisir.

Quand des humains sont capables de maltraiter des animaux, d'en faire de l'élevage intensif, ils sont aussi capables de mal traiter d'autres humains.
Il suffit de regarder autour de nous.
Tous ces génocides qui se sont faits sous nos yeux depuis des décennies et des siècles.
Le bétail est pucé et contrôlé maintenant c'est au tour des humains de l'être.
Nous sommes passés sous le joug d'une politique d'occupation contrôlante.
Nous désobéissons et nous sommes systématiquement sanctionnés ou emprisonnés, mis en quarantaine.
Est-ce bien cette vie là que nous voulons ?
Une liberté factice sous condition ?
Pour sortir de ce système contraignant et contrôlant, je ne vois qu'une solution, quitter nos smartphones et tous nos écrans.
Se réunir, s'unir, créer le monde que nous voulons et non subir des protocoles qui nous infantilisent et nous affaiblissent.
Si nous aimons notre vie en étant dépossédés de toute liberté d'action et de réflexion, bienvenue dans le monde où nous servirons une minorité pour leurs seuls intérêts, les leurs et certainement pas les nôtres.
Comment rester souverains en quittant le monde d'avant ?
Ce monde d'avant dans lequel notre petit confort nous créait l'illusion d'une vie dite "normale".
Cette vie est tout sauf "normale" ou épanouissante.
Elle nous limite, elle nous enferme dans des protocoles qui volent à longueur de temps notre présent le plus précieux.
Notre émerveillement et notre joie de vivre.
Pour continuer de nous émerveiller, quittons nos écrans, nos habitudes d'individualistes, séparés les uns des autres, con'finés dans nos clapiers.
Rencontrons-nous.
Jouons, amusons-nous, échangeons ensemble dans des lieux loin des protocoles et des colles.
Je dis NON à l'individualisme.
Je dis OUI à l'individuation, au respect de soi et des autres et du monde.
Je dis NON à la liberté sous condition.
Je dis OUI à la liberté de choisir.


Lorens56100

25 mai 2021, "La liberté de choisir"

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Tout m'échappe

Publié le par Lorens56100

Tout m'échappe et je panique.

Tout est éphémère.
Rien ne dure.
Tout est en mouvement.
Vouloir m'accrocher est la pire de mes souffrances.
Ma délivrance est de lâcher ce qui n'est plus aujourd'hui.
M'accrocher au passé est vain puisque le passé est à jamais passé.
Vouloir ce qui n'existe plus ou n'est pas réel, c'est une torture mentale qui crée en moi un vide existentiel et une insatisfaction lancinante, une faim vorace et insatiable.
Vouloir garder mes privilèges, ma sécurité, mon confort, mes habitudes, mes croyances, mes certitudes, mes vérités, mon conformisme, mon "je" toujours satisfait et c'est soudainement la peur de perdre qui m'angoisse et m'oppresse.
C'est mon besoin compulsif à ne vouloir rien lâcher qui crée la pire de mes tortures.
Mon besoin de contrôle est un poison pour moi-même et mes proches.
Je deviens toxique.
Je me transforme en saboteur d'âmes.
Dès que je cesse de vouloir tout contrôler, je ressens aussitôt la paix intérieur et cette paix m'apparaît comme un joyau, un enchantement.
Je me remets à contrôler et c'est le monde qui s'étiole autour de moi.
En contrôlant, j'empêche la vie de se déployer, de se dilater.
Je compresse, j'oppresse, je stresse, je tyrannise, je restreins, je mets les freins, j'interdis, je tue la vie.
Je lâche prise et c'est la vie qui renaît.
Mourir à hier, c'est renaître à aujourd'hui.
Je lâche le passé, et je m'ouvre à ce qui est nouveau.
Je m'ouvre au présent.

Oui, tout m'échappe, et l'accepter, c'est m'ouvrir à la vie inconstante.

Lorens56100  

"Tout m'échappe"
Le 5 juillet 2021

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Deux mondes parallèles

Publié le par Lorens56100

Comment être compris et entendus par vous, vous qui n'avez jamais participé à l'éducation des enfants ?
Comment pouvez-vous mieux savoir que nous ce que nous devons faire pour mener à bien notre quotidien alors que vous n'avez jamais de votre vie fait le ménage, les courses, le repassage, la cuisine, passé la serpillière, récuré les toilettes, étendu du linge, épluché une pomme de terre, mis le nez dans le cambouis...?
Comment pouvez-vous mieux savoir que nous alors que vous vivez dans un monde parallèle qui ne vous a jamais privé de quoique ce soit ?
Avez vous été privé de nourriture, de vêtements, de logement, d'argent, de présence ?
Avez-vous été privé du nécessaire qu'est la dignité et l'équité ?
Vous vivez dans un monde parallèle dans lequel vous vivez comme des princes ou des reines mais jamais comme des gueux ou des pestiférés.
Vous vivez dans un monde parallèle où votre réalité vous éloigne à jamais de la nôtre ?
Comment pouvez-vous mieux savoir que nous ce que nous devons faire ? Vous n'avez jamais nettoyé la merde des autres.
Vous vivez dans un monde parallèle où nous vous servons nuit et jour vos repas chauds et nous vous apportons des vêtements propres et repassés.
Vous vivez dans un monde parallèle où votre logement est toujours rangé et nettoyé par nous mais nous, nous n'avons personne pour s'occuper du nôtre.
Nous vivons dans un monde parallèle où nous avons toutes les corvées et peu de temps pour s'instruire, créer et s'exprimer.
Nous vivons dans un monde parallèle où nous ne vous rencontrerons jamais, nous vivons dans deux mondes parallèles où votre perception de la réalité vous sépare de nous à jamais.
Vous voyez votre monde toujours propre et bien rangé.
Surtout ne dérangeons rien à cet ordre bien établi depuis la création des deux mondes parallèles qui nous empêchent de nous comprendre et de nous entendre.

Lorens56100
"Deux mondes parallèles"
4 novembre 2020

Deux mondes parallèles

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Qu'est-ce qu'on attend ?

Publié le par Lorens56100

On m'oblige à me protéger d'un virus pour éviter une pandémie et je suis sanctionnée si je ne respecte pas les mesures sanitaires d'urgence.


On m'encourage dans les rayons qui dégueulent des supermarchés à acheter des plats morts
raffinés à réchauffer au micro onde remplis de pesticides, de conservateurs, sans nutriments et vitamines.
Jamais un gardien de la paix m'a sanctionné d'acheter ces produits dangereux pour ma santé et celle de ma famille.
On m'oblige et m'apprend à respecter des mesures sanitaires d'urgence mais on n'oblige personne à me respecter, à bien me traiter, à m'écouter sans me couper la parole, à accueillir mes idées sans les juger ou les rejeter.
Je veux des gardiens qui veillent sur moi pour de vrai.
Et des enseignants qui apprennent à mes enfants à se faire respecter et à se préserver des manipulateurs séducteurs, imposteurs sans cœur.
Je veux des hommes et des femmes de paroles qui prennent soin de ma santé pour de vrai.
La planète est un cadeau pas une poubelle.

Je suis de passage et j'aimerais que personne m'oblige à penser à ma place.
On m'oblige à me soumettre mais personne m'apprend à m'affirmer et assumer mes propres erreurs et expériences pour m'améliorer et m'élever dans ma créativité et mon humanité.
On m'oblige à travailler, à payer mes factures, à respecter des protocoles, des lois.
On m'oblige à ne pas dévier, à ne pas sortir du moule, on m'oblige à me plier...


Mais qu'est-ce qu'on attend pour partager le plaisir d'être vivant ?
Le plaisir de savourer la beauté du monde dans le plus grand des respects ?
Mais qu'est-ce qu'on attend pour être heureux tous ensemble  en apprenant de nos erreurs au lieu de nous culpabiliser ? 
Qu'est-ce qu'on attend pour proposer à nos enfants une éducation qui élève et éveille ?


Tout part à l'agonie et on continue à croire que nous pouvons poursuivre notre oeuvre de démolition en toute impunité.
Nous sommes devenus des monstres assoiffés à consommer sans modération, à vouloir toujours plus.
Nous ne sommes que de passage.
Et nos enfants recevront en héritage une poubelle avec l'obligation de la nettoyer en portant des masques à oxygène.


Nous n'avons pas besoin d'être dirigés, nous avons besoin de prendre à bras le corps et le cœur tous ensemble notre nouvelle destinée.
Celle d'aimer sans peur sans reproche.
Dans la plus grande des gratitudes et des libertés créatives et réparatrices.

Qu'est-ce qu'on attend pour aimer et semer les graines du vivant ? 

lorens56100 

"Qu'est-ce qu'on attend ? "
Le 10 décembre 2020

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"Un bon bol d'air"

Publié le par Lorens56100

"Un bon bol d'air"

Connaissez vous les expressions exprimant vos limites dont il ne faut jamais dépassées ?
Au-delà, vous sentez la moutarde vous montez au nez ou vous faire ressentir un besoin irrépressible de crier, de fuir ou de vous enfermer à clé à double tour dans votre tour d'ivoire dans l'unique but de vous préserver.
Trop c'est trop.
Ras le bol.
J'en ai marre.
Y'en a assez.
Ras la casquette.
J'en ai ma claque.
J'en ai plein les bottes.
Ça me gave.
J'en ai jusque là.
Ça me tape sur le système.
Ça m'irrite.
J'agonise.
Ça me fatigue.
Laissez moi tranquille.
Ça me saoule.
Ça me gonfle.
J'en ai par-dessus la tête.
Ras le chou.
Ras la cafetière.
C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
Ras le bonnet.
De l'air.
Ça me fatigue.
Ça me tape sur les nerfs.
Fais chier.
J'en ai plein le cul.
J'en ai plein le bonbon.
Ça m'énerve.
Ça me déprime.
Ça commence à me chauffer dur.
La cocotte va exploser.
Je n'en peux plus.
Ça me rend dingue.
Je vais devenir fou.
Ça me rend malade.
Sauve qui peut.
Au secours.
Ça me crispe.
Merde.
La coupe est pleine...

Si vous en voyez d'autres, je serais ravie de vos partages.

Je vais de ce pas remplir ma bassine, prendre un bon bol d'air en forêt.
Retourner et retrouver la source.
Celle qui ne tarit jamais, celle qui rit de tout et de rien et surtout et surtout elle n'exige rien de moi.
Elle est généreuse, abondante.
Elle est souveraine.
Sa force est protectrice, revigorante et réparatrice.
Elle est souterraine et vertueuse.
L'énergie.
L'élan de vie.
La vie en ébullition, en fusion.
La vie majestueuse.

La mort ?
La fin de l'émerveillement.
La fin de mes sens et sentiments.
La fin de mes rires et de mes pleurs.
La fin du battement de mon cœur.

Mais aujourd'hui, encore la vie et je laisse fleurir mon élan de vie, il est l'enchanteur et l'auteur du spectacle grandiose qui me fait ressentir la vie fragile et précieuse qui m'anime.

Lorens56100 "Un bon bol d'air"
8 septembre 2020

Retourner et retrouver la source.
Retourner et retrouver la source.
Retourner et retrouver la source.
Retourner et retrouver la source.
Retourner et retrouver la source.
Retourner et retrouver la source.

Retourner et retrouver la source.

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Êtes-vous anesthésié-e, un-e dure à cuire ou sensible ?

Publié le par Lorens56100

J'aimerais bien être vénale, matérialiste, insensible, cela m'aurait facilité la vie mais ce n'est pas ainsi que mère nature en a décidé.
Elle m'a doté de sens pour ressentir et de neurones pour réfléchir.
J'avoue, ça fait aussi beaucoup souffrir mais cela permet surtout de s'émerveiller devant les merveilles de la Terre qui sont à préserver.

Êtes-vous anesthésié,e,  un,e dure à cuire ou sensible ?

Je suis sensible.
En cela, je ne trahis pas mon pays ni ma famille, je suis fidèle à qui je suis.
Être insensible serait de ne pas voir autour de moi, de m'enfermer dans ma bulle et mes plaisirs et de me faire croire que c'est un paradis pour tout le monde. Je me ferais croire aussi que des enfants, des hommes, des femmes, tous les êtres vivants sont en paix, libres et en harmonie.
Je vois, je ressens que c'est peu de personnes qui au final profitent des privilèges du système actuel.
Des peuples entiers meurent de faim et sont massacrés.
Nous en France, on meurt de maladie chronique et on se soigne aux barbituriques remboursés par nos impôts que nous payons généreusement chaque année.
Nous sommes stressés et angoissés mais tout va bien, nous mangeons à peu près à notre faim, bien que ce soit souvent de la male bouffe; il y a le RSA qui est notre bouée de sauvetage pour ne pas sombrer ni couler.
Nous sommes français privilégiés.
Nous avons presque tous un toit, et des refuges de quoi nous plaignons-nous ?
D'être un peu exploités et névrosés ?
Oh la la, vous français, caliméros, vous n'êtes jamais satisfaits, regardez à la télé, il y a plus malheureux que vous.
Et dans le monde entier aujourd'hui, on meurt à cause d'un virus.
Rentrez chez vous.
Ou mettez vos masques.
Et taisez vous !
C'est la guerre aussi chez nous, un vilain virus pourrait nous exterminer si nous baissions notre garde et cessions les gestes hygiéniques.
Nous allons vous protéger. Un vaccin sauveur va arriver.
Cessez de penser par vous-même et tout va bien s'arranger, vous allez vous plonger dans un long et profond sommeil.
Soyez en paix.
Continuez de vous anesthésier, de vous shooter aux médocs, vous réveiller serait bien trop douloureux.
Fermez vos clapets et dormez sagement dans vos clapiers.
Priez beaucoup beaucoup et tous vos vœux vont s'exaucer.
En travaillant plus dur, vous pourrez vous offrir le super dernier gadget qui fait fureur pour votre bonheur et une vie sans saveur.

Lorens56100, le 5 octobre 2020

Êtes-vous anesthésié,e, un,e dure à cuire ou sensible ?

Êtes-vous anesthésié-e, un-e dure à cuire ou sensible ?
Êtes-vous anesthésié-e, un-e dure à cuire ou sensible ?
Êtes-vous anesthésié-e, un-e dure à cuire ou sensible ?
Êtes-vous anesthésié-e, un-e dure à cuire ou sensible ?
Êtes-vous anesthésié-e, un-e dure à cuire ou sensible ?

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Garder la distance

Publié le par Lorens56100

Je pensais à la phrase que tu m'as dite "tu as été dans ma vie".
Je pense au contraire que je n'ai jamais été dans ta vie tout comme tu n'es pas rentré dans la mienne.
Nous nous sommes fait du bien et rien de plus.
Nous sommes restés en surface sans prendre le risque d'aller en profondeur dans les parcelles invisibles de nos vies.
Pour moi être dans la vie de l'autre, c'est bien plus que ça, c'est rentrer dans son cœur, c'est partager ses sentiments, ses émotions, ses ressentis, ses peurs, ses besoins, ses doutes, ses lâchetés, ses blessures, ses prisons, ses libertés.
Nous nous sommes utilisés réciproquement pour satisfaire nos besoins.
Nous nous sommes croisés, regardés de loin.
Tu n'as pas voulu davantage.
J'ai gravité autour de toi mais tu ne m'as jamais autorisé à rentrer au coeur de ton être.
J'ai appris grâce à cette expérience que justement il était difficile de t'approcher.
Trop de méfiance et de non-dits nous ont empêché une approche profonde et véritable.
Tu as mis la bonne distance pour ne pas prendre le risque d'être perturbé dans tes habitudes et ton confort.
Je sais ce que c'est de rentrer dans la vie de l'autre.
Les sensations ressenties sont puissantes et perturbantes.
Nous sommes sens dessus dessous.
Ta mise à distance m'a permise de profiter de ma totale présence.
Elle m'a invité à vivre l'égoïsme.
L'ego-ïsme, ne penser qu'à moi pour mieux oublier le fossé que tu as créé entre nous.
Éviter la fusion.
Éviter la confusion.
Être éloignée de toi pour me reconnecter à moi et à ce dont j'ai besoin.
Je comprends le danger à rentrer dans la vie de l'autre, c'est celui de se perdre, de s'oublier, ne plus exister sans l'autre alors que la rencontre nous invite à renaître à plus grand que soi, ce soi devenu étriqué et obsolète qui est pourtant si familier et si difficile à quitter.
Tu n'as pas été dans ma vie, tu n'as fait que me mettre à distance pour ne pas être dérangé.
Tu es resté et rangé au même endroit.
Rien n'a changé pour toi.
Tu as gardé la distance pour te protéger.
Tu t'es protégé de l'implosion qui provoque la métamorphose.
La métamorphose est le tremblement de l'être.
Qui se risque à être secoué et à vivre le chaos ?
Celui ou celle qui a le courage de laisser venir l'implosion. Ce pas'sage nécessaire pour s'agrandir et se dilater.
Non, tu n'as pas été dans ma vie, tu as préféré le plaisir au déchirement de ton être étriqué.
Tu as préféré le plaisir à ton expansion.
Tu as préféré ne rien déranger.
Je n'ai pas été dans ta vie, tu ne m'y as pas autorisée.
Tu as gardé la distance en te taisant.
Tu as omis de déterrer les mots de ta propre vérité.
Tu es resté dans le passé.
Un pas sur le côté au lieu d'un pas jusqu'à moi.
Au coeur de mon être éthéré, déterré, plein de vérité.
Surtout se taire.
Ne pas avancer.
Garder la distance et ne rien dé-ranger.
Surtout ne rien lâcher.
Ne pas se dé-voiler.
Garder le masque.
Cacher la vérité.
Garder les deux pieds dans la tombe du passé.
Garder la distance.

Lorens56100

"Garder la distance "

10 avril 2020

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Le confort mortel

Publié le par Lorens56100

J'ai appris à obéir.
J'ai aussi appris à m'enrichir et à consommer sans réfléchir.
J'ai appris à m'étourdir pour ne pas voir le monde débile dans lequel je dors assommé par des cachets qui cachent ma détresse tissée par le bonheur illusoire qui s'achète. Je me suis enfermé dans cet enfer qu'est le désir jamais satisfait.
Comment sortir de ce piège ?
L'illusion de mon confort n'est que la route vers une mort plus proche.
Je vais mourir alors pourquoi survivre au lieu de vivre sur cette planète qui pourrait être un paradis pour tous et non un enfer dans lequel je m'affaire toute l'année pour faire des affaires.
Super ! Aujourd'hui, si j'achète une télé à 1000€, j'ai le droit de profiter d'une réduction de 70% sur le prochain smartphone à 1200€.
Et si j'achète la télé aujourd'hui, j'ai une réduction de 260€.
Oh trop bien !
Une économie de plus de 1000€.
Vous allez me dire que c'est un sacré budget pour celui qui travaille sans relâche pour nourrir sa famille !
Mais pour moi, c'est une sacrée affaire.
J'y vais, que dis-je, j'accours, je ne veux pas manquer l'aubaine.
Mon petit dernier de 5 ans n'a pas encore dans sa chambre de télé.
Oh, il va m'adorer !
Et moi, je vais profiter du dernier téléphone portable.
C'est trop de la balle !
Amène !
Je suis un actionnaire, j'ai peur de perdre mon confort mortel.
J'ai peur de mourir pourtant, j'achète sans hésitation de la male bouffe qui empoisonne mes organes, mes artères.
J'ai peur de mourir, pourtant, je bois, je fume, je mange trop, je bouffe de l'écran à gogo qui grignote mon cerveau.
J'ai peur de mourir, pourtant, je jette mes déchets polluants et toxiques dans les rivières et les forêts.
J'ai peur de mourir, pourtant, je laisse mourir des milliers de bêtes pour me goinfrer de bonnes grillades à tous mes dîners.
J'ai peur de mourir, pourtant, je me fais injecter des produits chimiques dans les veines pour préserver ma jeunesse que je veux éterniser.
J'ai peur de mourir, pourtant, je massacre ma planète pour jouir de gadgets fabriqués par des enfants qui ne pourront jamais s'instruire pour s'affranchir du capitalisme qui les exploitent à volonté.
J'ai peur de mourir pourtant, je déforeste la planète et asphyxie nos villes surpeuplées.
J'ai peur de mourir. J'ai peur de perdre mon confort mortel.
Comment prendre mon courage à deux mains et cesser de consommer les produits industriels qui ruinent ma santé et me transforme en zombie débile qui déverse sa bile sur un jeu vidéo qui le coupe de celui qui l'a construit. Celui qui doit travailler nuit et jour pour nourrir sa famille qui crie famine.
Mais à quel moment vais-je crier stop à ce suicide collectif ?
J'ai peur de perdre mon confort mortel.
Je m'y suis habitué.
Je suis un actionnaire qui fait des affaires.

Lorens56100

"Le confort mortel"
19 mai 2020

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À force de mal aimer

Publié le par Lorens56100

Qui autorisons-nous pour de vrai à rentrer dans notre cœur ?
Peu de personnes, au final.
Nous passons notre temps à nous croiser.
Nos relations sont en général superficielles. 
"Bonjour, comme vous êtes joli, comme vous me semblez beau, comme vous me semblez bon à exploiter...".
Et oui, à force d'être exploités et abusés, la méfiance et la peur se sont installés en empêchant ainsi un rapprochement aimant, confiant et sincère entre nous.
Combien de personnes ont profité de ma gentillesse et combien m'ont mis à distance dès que je m'approchais un peu trop d'elles de peur que je découvre leur faux-semblant et leurs mensonges par dizaine.
Notre pandémie actuelle est à cette image.
Nous mettons la bonne distance pour ne pas prendre le risque d'être perturbés dans nos habitudes et nos bulles de protection aseptisées.
À force d'avoir été utilisés, négligés, chosifiés, maltraités, zappés, oubliés, nos cellules se sont figées dans la peur et la douleur.
À force d'avoir été piétinés, nous avons mis tout un équipement de protection et de défense pour ne plus ressentir la souffrance et le manque.
À force de se blinder, nous avons mis des frontières et des barrières entre nous.
Le confinement actuel est à l'image de nos fonctionnements.
Nous mettons la distance.
Trop de méfiance.
Nous ne pouvons plus donner notre confiance.
"C'est la guerre", en effet, depuis que l'humain se croit maître sur Terre alors qu'il n'est qu'un serviteur qui se doit de protèger les richesses pour les glorifier et les partager.
Rien ne lui appartient.
Tout revient à la terre.
Nous finissons tous poussière.
Nous ne sommes que de passage, alors pourquoi ne pas mourir de rire plutôt que de mal à dire ?
Aujourd'hui, nous mourons asphyxiés.
Les poumons sont touchés.
L'air est vicié dans nos cages dorés ou insalubres.
À force de mal aimer...

Lorens56100,

"À force de mal aimer"
13 avril 2020

Tout revient à la terre.
Tout revient à la terre.
Tout revient à la terre.

Tout revient à la terre.

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