Je suis vivant et vibrant
J'ai eu une amante pendant douze semaines.
Et du jour au lendemain, elle est partie quand j'ai découvert qu'elle était une femme volage alors qu'elle s'est présentée à moi comme une femme monogame et amoureuse de moi.
Cette femme s'est montrée très passionnée et charmée alors qu'elle papillonnait et côtoyait d'autres hommes que moi.
J'ai fini par le découvrir et dès qu'elle a su que j'avais compris son manège, elle a pris la fuite.
Elle a fait le choix de me quitter sans explication sans état d'âme.
J'ai fait le choix d'être entier.
Cette femme est donc sortie de ma vie aussi vite qu'elle y est entrée comme si je n'avais jamais compté pour elle.
Je pensais qu'elle allait rentrer dans ma vie. Non, elle est bien partie.
Et je ressens fortement son absence, c'est bien normal, je me suis donné tout entier à elle.
Et aujourd'hui, je fais le deuil d'elle, je traverse ma douleur et j'accueille ce qui est là. Mes pleurs.
Mon manque d'elle.
Cette femme a décidé de parcourir son chemin sans moi en continuant de croquer les hommes qui ont de l'amour à lui donner.
C'est elle qui crée son destin, son venin.
Je choisis l'amour et je reste fidèle à ce dont j'ai besoin.
Elle a choisi d'être avec plusieurs hommes à la fois sans le leur dire, elle n'assume pas d'être une libertine.
Son cœur a été brisé dans le passé, elle ne l'a pas réparé, elle l'a mis plutôt dans une boîte fermée à clé.
Et la clé, elle l'a cachée dans le tiroir de l'oubli.
Maintenant, elle se donne à sa nouvelle passion.
Elle y arrive très bien, elle est rusée et effrontée.
Rien ne l'arrête, elle y va tête baissée.
Son coeur est tellement blessé que c'est devenu un instinct de survie.
L'amour est devenu synonyme de souffrance.
Elle privilégie aujourd'hui son plaisir.
Selon elle, elle le mérite.
Quitte à blesser autour d'elle.
Soigner le mal par le mâle telle est sa devise afin d'échapper à la douleur.
La réveiller serait une épreuve trop périlleuse donc mieux vaut l'endormir à coup de queue frénétique.
Elle est partie, elle a pris la fuite.
Elle se fuit elle-même.
Et maintenant, je panse ma blessure, je prends soin d'elle.
Mon coeur, je le veux ouvert même au prix de la douleur.
Je préfère le partage au blindage.
Me blinder pour ne ne plus souffrir est la pire des tortures que je pourrais m'infliger pour me couper de moi-même et des autres.
Je choisis l'amour pour rester vibrant.
Je choisis d'être entier pas de m'amputer de ma sensibilité.
Je choisis d'aimer.
Je suis plein de larmes, je suis abondant.
Je suis heureux de ressentir ma peine.
Elle est l'avant goût de mes joies à venir.
Je suis vivant.
Lorens56100, "Je suis vivant et vibrant", le 11 septembre 2019
Elle se fuit elle-même